vendredi 23 février 2007

meme pas peur

source figaro



Des barrages d'EDF menacent de céder


Une centaine d'ouvrages présentent des signes de vétusté, selon un rapport confidentiel.


DES BARRAGES EDF qui cèdent sous la pression et engloutissent des villages entiers : tel est le pire scénario menaçant une partie des 450 ouvrages exploités par le groupe en France. Selon un rapport confidentiel, établi en août dernier au sein de la division production et ingénierie hydraulique d'EDF, pas moins de 200 barrages présenteraient des risques de rupture en raison de leur vétusté. Selon ce document, que révèle le magazine Capital, une centaine font peser un réel danger sur leur environnement immédiat. Les secteurs les plus menacés se situent surtout dans les Alpes, mais aussi dans le Massif central et les Pyrénées.

En tête du palmarès noir des barrages susceptibles de céder, le rapport évoque notamment celui du bourg de Mauzac (Dordogne). Une sombre hypothèse qui plonge les élus locaux dans un profond scepticisme : « Je suis surpris de découvrir un tel danger, confiait hier le maire par intérim, Patrice Masréni. Depuis 2004, nous observons que notre barrage, faisant 200 mètres de longueur sur 5 mètres de hauteur, fait l'objet de travaux. Mais nous en ignorons la nature : l'accès au site est interdit. De toute façon, nous ne craignons rien car nos 868 administrés vivent sur les coteaux, en amont. » Même étonnement à Sainte­Foy-Tarentaise (Savoie) dont la commune, selon le document d'EDF, risquerait d'être submergée par « un effondrement de la galerie » du site de Viclaire. « Personne ne nous a jamais signalé le moindre problème, assure Jean Borrel, responsable de l'urbanisme à la mairie. Les galeries, datant du début du siècle, sont entretenues par des agents de maintenance que nous connaissons. Nous avons contacté EDF pour faire le point sur cette situation. »


«Inspections régulières»


Dans son alarmant répertoire, la division production et ingénierie évoque aussi un « risque d'instabilité du mur » au barrage de Noyer-Chut (Isère), une « fissure voûte » et des « fuites membranes » à La Girotte (Savoie), un « état de dégradation avancée ». Parmi la catégorie « risque moyen » est cité Le Chambon (Isère) en raison d'un risque d'instabilité.
« Ces grands ouvrages, par nature, représentent un danger, concède un cadre d'EDF sous couvert de l'anonymat. Mais tous font l'objet d'inspections régulières dans le cadre de plans de prévention des risques établis avec les préfectures. Mais les risques sont relatifs. D'ailleurs, les seules associations antibarrages le font au nom de la préservation de la biodiversité ou de l'habitat naturel... »

La grande catastrophe liée à une rupture de barrage remonte à l'hiver 1959, lorsque des pluies torrentielles firent rompre les 59 mètres de la façade de Malpasset, surplombant Fréjus (Var) : 50 millions de litres d'eau déferlèrent sur les campagnes et villages jusqu'à la mer. En quelques minutes, 423 personnes avaient été tuées. Depuis lors, aucun incident grave n'a été déploré. « Nos principales angoisses interviennent lors de l'ouverture des vannes », confie un ingénieur d'EDF, rappelant le « traumatisme » de la tragédie du Drac (Isère) : surpris par un « lâcher d'eau » en décembre 1995, six écoliers et leur accompagnatrice trouvaient la mort par noyade.


cool pour une société qui annonce des millions de bénéfices non ?

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